Saviez-vous que 90% des accidents recensés par les fabricants sont causés par des comportements inappropriés de l’opérateur?
Un tiers des accidents inventoriés surviennent lors d’opérations de chargement et de déchargement sur une plate-forme, incluant le déplacement.
Une plate-forme élévatrice est utilisée pour le travail en hauteur. Elle est uniquement destinée aux travailleurs et leurs outils. Une limite de charge est inscrite sur la plaque signalétique de l’appareil. En général, on peut parler d’une demi-tonne ou de quatre personnes. Elle doit être utilisée de façon sécuritaire pour éviter les accidents qui pourraient être mortels.
Nombreux sont les dangers qui guettent les opérateurs de plate-formes élévatrices. Voici quelques-uns des plus fréquents :
- • Trébucher (trois points d’appui, périmètre de sécurité);
- • Tomber (port du harnais);
- • Renverser (surcharge, surface, conditions météo, vélocité du vent 40 km maximum);
- • Écraser (personnel trop près);
- • Coincer (plafond, structure);
- • Collision;
- • Électrocution (distance sécuritaire dépendant du voltage).
CONNAÎTRE LES LIMITES
La stabilité de l’équipement repose sur sa capacité à soutenir une charge maximale dans des circonstances limitées, sans renversement. Il est donc primordial de connaître les limites de l’équipement avant d’en faire l’usage.
Lors du calcul de la limite de la charge, il est important d’inclure le poids des personnes qui devront grimper sur la plate-forme élévatrice, mais également le poids des outils et du matériel qui suivront les travailleurs.
On dénombre plusieurs facteurs qui peuvent affecter la stabilité d’une plate-forme élévatrice et auxquels il faut toujours faire attention.
En voici quelques-uns :
- • La pente;
- • La composition du sol;
- • La charge dans la plate-forme;
- • Le positionnement de la charge;
- • Les conditions des pneumatiques, des roues;
- • Les conditions météorologiques;
- • L’utilisation dynamique des contrôles.
La norme CSA stipule que « La plate-forme élévatrice ne doit pas être utilisée pour supporter des charges simples ou multiples qui dépassent de la plate-forme et dont le centre de gravité est plus haut que la traverse supérieure du garde-corps, sauf dans le cas d’une approbation préalable du fabricant ».
UN INSTANT, LE VENT SE LÈVE
Les variations de vitesse du vent occasionnées par les constructions et autres structures peuvent plus que doubler la vitesse du vent observable en milieu dégagé. Cet écart n’est pas facile à calculer puisqu’il dépend du nombre de structures, de leur hauteur, de leur distance les unes par rapport aux autres et de la direction du vent.
Pour une utilisation sécuritaire, il faut toujours mesurer la vitesse du vent au moyen d’un indicateur approprié installé à même la plate-forme élévatrice. Il ne faut pas se fier aux lectures des anémomètres fixes, car la vitesse du vent change considérablement à mesure que la plate-forme se lève.
L’échelle de Beaufort est un exemple d’outil fréquemment utilisé pour mesurer la vitesse moyenne du vent. Originellement destinée à un usage en mer, d’autres critères y furent adjoints pour étendre son application à la terre ferme. Elle comporte 13 degrés (de 0 à 12) qui mesure empiriquement la vitesse du vent. La description du vent ambiant permet d’évaluer sa vitesse.
De part la mise en lumière de toutes ces informations, il est possible d’observer que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans l’utilisation d’une plate-forme élévatrice. C’est pourquoi il est nécessaire d’obtenir une formation afin de bien connaître tous les aspects de son opération et les dangers à éviter.